La description qu’en donne parfois l’enfant peut faire interpréter ces symptômes comme des manifestations liées à des douleurs musculaires ou osseuses évocatrices des contours souvent imprécis des “douleurs de croissance”.
Sur le plan comportemental, ces sensations accompagnées de mouvements peuvent engendrer une agitation motrice vespérale, retardant l’heure du coucher et sont susceptibles de contribuer aux troubles de l’initiation du sommeil.
Prévalence
Des études rétrospectives menées sur des populations canadiennes et américaines (il n’existe pas d’études européennes) mentionnent que plus des 45 % des adultes ayant un SJSR idiopathique (primaire) décrivent le début des premiers symptômes avant l’âge de 20 ans (25 % d’entre eux avant l’âge de 10 ans) [2].
Une seule étude ayant utilisé les critères diagnostiques proposés par le Groupe international d’études du syndrome des jambes sans repos (IRLSSG) rapporte une prévalence élevée (5,9 %) chez 538 patients âgés de moins de 18 ans. Selon cette étude, les filles concernées avant l’âge de la puberté étaient plus nombreuses que les garçons.
Aucune donnée précise n’a pu être chiffrée chez les enfants âgés de moins de 6 ans.
Clinique [3]
Les symptômes d’impatience ressentis au niveau des membres inférieurs sont, selon l’âge, d’expression difficile chez les enfants.
Au-dessous de l’âge de 6 ans, ceux-ci s’expriment en termes le plus souvent imagés (“coca-cola dans les jambes” ; “fils ou petites bêtes sous la peau”) ou les symptômes se réduisent à un refus d’aller se coucher du fait de manifestations évoquant des impatiences au niveau des jambes.
Les enfants plus âgés se déclarent réveillés la nuit par des impressions de gêne superficielle au niveau des jambes, leur imposant de se lever pour se dégourdir les membres inférieurs pendant quelques minutes.
Les adolescents décrivent plus précisément cet inconfort vespéral ou nocturne, ou le masquent par diverses occupations vespérales visant à les distraire (jeux interactifs, musiques…)
Critères diagnostiques
Les études épidémiologiques ne peuvent être cependant basées que sur des critères diagnostiques précis.
Ceux-ci[...]
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